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Franc-Maçonnerie et Eglise Catholique

franc-maçonnerie et église catholique

Mis à jour le 16 févr. 2023

Sommaire :

    Vous vous demandez pourquoi l'Église a-t-elle eu une vision aussi négative de la franc-maçonnerie ? Un Catholique peut-il être Franc-Maçon ? Le Pape est-il anti franc-maçon ? Que dit le droit canonique de la franc-maçonnerie.

    Nous avons fait des recherches sur ce sujet ! Voici l’histoire des relations pour le moins tendues entre la franc-maçonnerie et l’église catholique !

    Depuis près de trois cents ans, l'Église catholique est clairement et ouvertement hostile de la franc-maçonnerie. De nombreux papes et cardinaux ont interdit, persécuté et critiqué les francs-maçons. L’Inquisition elle-même s’est salie les mains dans la répression de la confrérie. Plusieurs bulles papales ont condamné catégoriquement l’appartenance à la franc-maçonnerie.

    Dans cet article, nous verrons :

    • L’histoire des relations entre la franc-maçonnerie et l’église Catholique
    • Les faits marquants qui ont jalonné cette histoire
    • Ce que le Vatican dit de la franc-maçonnerie ainsi que les différentes bulles papales édictées en ce sens
    • Où en sommes-nous aujourd’hui

    Nul doute qu’après avoir lu cet article, vous aurez une connaissance précise des relations tendues existant en l’Eglise Catholique et la plus célèbre des sociétés secrètes !

    Sans plus attendre, plongeons-nous dans l’Histoire !

    L’arrivée de la Franc-Maçonnerie en Italie

    Les relations tendues entre le catholicisme et la franc-maçonnerie ont commencé au début des années 1730, quelques décennies seulement après la formation de la Première Grande Loge d'Angleterre en 1717, qui a lancé la franc-maçonnerie sur la scène mondiale. Le feu de la libre pensée et de la liberté religieuse proclamé par les francs-maçons s'est répandu à travers l'Europe à un rythme étonnant.

    Lorsque la première Loge italienne est apparue à Florence en 1731, l'Église catholique a commencé à enquêter sur ses activités. Bien que la Loge ait été formée par un Anglais, elle a admis des membres italiens. Ce fut le cas du frère Tommaso Crudeli.

    Tommaso Crudeli (1702-1745), franc-maçon.

    Tommaso Crudeli

    Initié franc-maçon en 1735, Tommaso Crudeli était avocat, mais également homme de lettres. En 1739, il fut arrêté à Florence par l'inquisition. Après 16 mois de torture dans des conditions dégradantes, il fut finalement libéré. Très marqué physiquement, il est mort 4 ans plus tard, sa santé ruinée par l'interrogatoire, victime de l'oppression de l'Église.

    Pour parachever son œuvre funeste, l’Eglise a mis toute l’œuvre littéraire de Crudeli à l’index et ses ouvrages ont été brûlé en place publique à Florence.

    Ce drame est le résultat direct d’une décision du Pape Clément XII.

    In Eminenti Apostolatus Specula
    bulle papale anti-maçonnique du Pape Clément XII (1738)

    Une bulle papale (ou bulle pontificale ou encore bulle apostolique) est un acte juridique faisant Loi posé par le Pape en personne.

    La bulle papale ln Eminenti Apostolatus Specula a été écrite en 1738. Le Pape Clément XII y déclarait que la franc-maçonnerie était une organisation criminelle et disait en substance:

    "Nous considérons qu'il est de notre devoir de veiller jour et nuit, en tant que fidèle serviteur de la maison du Seigneur, afin que de tels hommes ne pénètrent pas dans la maison comme des voleurs et ne cherchent pas, comme des renards, à détruire la vigne, pervertissant ainsi le cœur des simples et les transperçant de leurs flèches empoisonnées".

    Cette bulle sera citée à maintes reprises au cours du siècle et demi suivant, et sera reprise dans des bulles papales, des encycliques, et finalement inscrite dans le droit canonique. Le pape Clément XII a déclaré que tout catholique qui deviendrait franc-maçon serait immédiatement excommunié.

    Cette réaction viscérale contre l'établissement de la libre pensée en Italie était évidemment la réponse d'une puissante institution qui voyait son emprise sur le monde se désintégrer. Elle ne pouvait tolérer aucune remise en cause de son autorité spirituelle par un groupe qui se réunissait en secret et discutait de philosophie, de science et d'humanisme.

    Brièvement, il était reproché à la franc-maçonnerie sont multi confessionnalisme, ainsi que la promesse de secret et d’entraide qui ne pouvait être que suspecte…

    En 1751, le pape Benoît XIV a fait un pas de plus dans cette direction.

    Providas Romanorum
    bulle papale anti-maçonnique du Pape Benoit XIV (1751)

    En publiant une constitution apostolique, Providas Romanorum, en 1751, le Vatican condamne une fois de plus la franc-maçonnerie. La Constitution ajoutait l'accusation que la franc-maçonnerie, en acceptant des initiés de différentes confessions, favorisait l'hérésie. Par ailleurs, en déclarant la vérité de la Loi naturelle supérieure aux Lois de l'Église, la Confrérie maçonnique sapait le tissu moral de la société.

    Face à ces menaces et au risque d'excommunication, les francs-maçons ont continué à accueillir des initiés catholiques qui se sont joints à eux malgré la dureté de la coercition exercée par leurs dirigeants ecclésiastiques. Un véritable conflit entre l'Église et la franc-maçonnerie s'est engagé, avec l'envoi des Inquisitions italienne et espagnole pour déloger les loges et condamner les francs-maçons comme hérétiques.

    Malgré les efforts du Vatican, les rites maçonniques de la franc-maçonnerie continentale commencent à se développer en opposition à la tyrannie de l'Église catholique, avec l'établissement des degrés supérieurs au XVIIIe siècle.

    Certains pensent que ces degrés supérieurs, et leur lien avec les Templiers, ont été créés spécifiquement pour promouvoir le sentiment anti-papal. Cette croyance découle de la conviction de la maçonnerie que tout être humain est directement lié à son Créateur et qu'aucun pape ou figure ressemblant à un pape n'est nécessaire en tant qu'intermédiaire entre l'humanité et Dieu.

    Bague franc maçon templier

    Ecclesiam a Jesu Christo
    bulle papale anti-maçonnique du Pape Pie VII (1821)

    En 1821, le pape Pie VII a promulgué la Bulle papale, Ecclesiam a Jesu  Cristo, qui stipulait que tous les francs-maçons qui pourraient être découverts au sein de l'Église devaient être excommuniés. Ils étaient soupçonnés de comploter contre l'Église et l'État. Elle liait également la franc-maçonnerie aux Carbonari, un mouvement révolutionnaire anticlérical, luttant pour unir les royaumes d'Italie en une seule nation, libre de tout contrôle catholique.

    Bien que de nombreux francs-maçons étaient des Carbonari et que le Carbonarisme ait été structuré sur le modèle de la franc-maçonnerie, il ne s'agissait pas d'une organisation maçonnique - bien que tous deux aient un objectif commun : la liberté.

    Les efforts de Pie VII n'ont fait qu'alimenter la volonté d'expansion de la franc-maçonnerie et d'autres sociétés fraternelles à travers l'Europe. En fait, d’agissant des dernières décennies du XIXe siècle, nous pouvons légitimement parler d’âge d'or de la franc-maçonnerie.

    Humanum Genus
    bulle papale anti-maçonnique du Pape Léon XII (1884)

    En réponse à cela, le pape Léon XII a publié en 1884 l'encyclique papale Humanum Genus, qui aborde à nouveau, et en des termes plus forts que jamais, la farouche opposition des catholiques à la franc-maçonnerie.

    "Puis viennent leurs doctrines politiques, dans lesquelles les naturalistes affirment que tous les hommes ont le même droit, et sont à tous égards de condition égale et semblable ; que chacun est naturellement libre ; que nul n'a le droit de commander à un autre; que c'est un acte de violence que d'exiger des hommes qu'ils obéissent à une autorité autre que celle qu'ils ont obtenue d'eux­mêmes".

    En effet, la Franc-maçonnerie est coupable de croire que chaque être humain est souverain pour lui-même et mérite la liberté personnelle. Le gouvernement existe pour servir le peuple et non pour le gouverner depuis des trônes d'or.

    Humanum Genus poursuit en affirmant:

    "Mais les naturalistes et les francs-maçons, n'ayant aucune foi dans les choses que nous avons apprises par la révélation de Dieu, nient que nos premiers parents aient péché, et pensent par conséquent que le libre arbitre n'est pas du tout affaibli et enclin au mal. Au contraire, ils exagèrent plutôt la puissance et l'excellence de la Nature, et y placent le principe et la règle de la justice".

    Là encore, la Franc-maçonnerie est coupable !

    Elle reconnaît le pouvoir sacré de la Nature et croit que l'humanité est capable de son propre salut par les bonnes œuvres et qu’il peut acquérir seul la connaissance par la contemplation de la nature telle que voulue par le Grand Architecte de l'Univers.

    Si ce sont là les crimes des Francs-Maçons, je pense qu’ils peuvent plaider coupable la tête haute !

    Les Chevaliers de Colomb

    L'autre réponse de l'Église catholique à la vague montante du fraternalisme a été la formation des Chevaliers de Colomb en 1882.

    Chevaliers de Colomb

    Créé à l'origine pour fournir un système de soutien mutuel aux immigrants catholiques nouvellement arrivés aux États-Unis, ce mouvement, officiellement indépendant de l’Eglise et constitués de laïcs, promeut aujourd'hui une position catholique conservatrice sur des questions sociales telles que le mariage homosexuel et l'avortement.

    Utilisant le rituel, et séparé en degrés, il a copié le système maçonnique, tout en évitant le naturalisme, le relativisme, le secret et les autres « péchés » que l'Église voyait, et condamnait dans la Confrérie.

    En 1917, lorsque l'Église catholique a publié la première codification officielle complète du droit canon latin, la position anti-maçonnique a été conservée en tant que loi et une mesure supplémentaire a été prise pour interdire tous les livres et autres écrits que l'Église considérait comme soutenant la franc-maçonnerie.

    Cette loi restera en vigueur pendant des décennies, mais à l'aube des années 1960 et avec le déclin des adhésions, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles l'Église allait lâcher du lest.

    Le Code de Droit Canonique de 1983 et la Franc-Maçonnerie

    En 1983, le Code de droit canonique a été modifié et toutes les références directes à la franc-maçonnerie ont été supprimées. Le Code se lit désormais comme suit :

    "Une personne qui adhère à une association qui complote contre l'Église doit être punie d'une juste peine, une personne qui promeut ou entre en fonction dans une telle association doit être punie d'une interdiction".

    Cela a conduit de nombreux catholiques à devenir francs-maçons car le droit canon ne spécifiait plus la franc-maçonnerie comme une organisation subversive.

    Cependant, en 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dirigée par le Cardinal Joseph Ratzinger (futur Pape Benoit XVI) et avec l'approbation personnelle du Pape Jean-Paul II, a déclaré :"Les fidèles qui s'inscrivent dans des associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent recevoir la sainte communion".

    Pape Benoit 16 Ratzinger

    Cela a bien évidemment semé la confusion des catholiques quant à la position de l'Église sur la franc-maçonnerie !

    Aujourd’hui, peut-on être Catholique et Franc-Maçon ?

    Du point de vue maçonnique, la réponse est évidemment : OUI !

    Au cours des siècles de conflit avec l'Église Catholique, la franc-maçonnerie n'a jamais officiellement interdit aux catholiques de rejoindre ses rangs. Au contraire, la franc-maçonnerie admet des membres sans tenir compte de la religion, des croyances ou des coutumes.

    Depuis 1983, l'adhésion des catholiques à la franc-maçonnerie a augmenté, même si de nombreux évêques et hauts fonctionnaires catholiques sont restés totalement opposés à la maçonnerie, beaucoup d'entre eux la qualifiant de religion "naturaliste" ou même païenne.

    Quelle est la situation actuelle des relations entre l'Église et des Francs-Maçons ?

    Bien que de nombreux catholiques soient des francs-maçons, les dirigeants de l'Église continuent de soutenir que la franc-maçonnerie est incompatible avec les doctrines et les dogmes de la foi catholique.

    Comme l'influence de l'Église sur la politique mondiale a diminué, cette perte de contrôle a adouci leur opposition à la franc-maçonnerie. Au départ, l'hostilité du catholicisme à l'égard de la maçonnerie était fondée sur la crainte de la marée montante de la liberté d'expression, de l'éducation laïque, des philosophies alternatives et de la tolérance religieuse qui a déferlé sur l'Europe aux XVIIIe et XIXe siècles.

    Maintenant que ces valeurs sont acceptées par de nombreux catholiques et par le monde entier, il est peut-être temps que l'Église catholique reconnaisse officiellement que la Franc-maçonnerie n'est pas l'ennemi de l'Église mais un ami, dont les valeurs inspirent la civilisation et le progrès et que ses rituels et son symbolisme renforcent la foi personnelle de chacun de ses initiés.

    Vous savez maintenant précisément l’état des relations entre Eglise Catholique et Franc-Maçonnerie !

    Cet article vous aura peut-être permis de lever un dernier doute avant d’envisager de rejoindre cette confrérie multiséculaire !

    Prêt à envisager l’Initiation ???

    anneau du maçon jakin et boaz

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